Nous sommes devenus des virus pour la planète…

On dirait que Philippe Descola a écouté ce que dit l’agent Smith à Morpheus dans Matrix…

Très fort entretien dans Le Monde, qui nous aide à interroger la place de l’être humain sur Terre.

Extraits choisis :
👉 Un virus est un parasite qui se réplique aux dépens de son hôte, parfois jusqu’à le tuer. Le capitalisme le fait avec la Terre depuis la révolution industrielle, pendant longtemps sans le savoir. Maintenant, nous le savons, mais nous semblons avoir peur du remède : un bouleversement de nos modes de vie.

👉 Le capitalisme continue de se propager comme une épidémie, sauf qu’il ne tue pas directement ceux qui le pratiquent, mais les conditions de vie à long terme de tous les habitants de la Terre. Nous sommes devenus des virus pour la planète.

👉 Au XVIIe siècle est apparue en Europe une vision « naturaliste », fondée sur l’idée que les humains vivent dans un monde séparé de celui des non-humains, connu sous le nom de nature.
👉 Cette révolution mentale nous a fait oublier que la chaîne de la vie est formée de maillons interdépendants, dont nous ne pouvons pas nous abstraire à notre guise.

👉 Une politique de la Terre comme une maison commune implique une révolution mettant l’accent sur solidarité entre espèces, souci des autres et équilibre des rythmes de vie, vs compétition, appropriation privée et exploitation maximale de la Terre.

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